Horloge externe - Horloge interne
L’agriculteur
biodynamiste tient compte dans son travail des horloges externes qui
régulent le développement de la terre, du sol, des plantes et des animaux.
Les rythmes de ces
horloges externes sont à l'origine des biorythmes. Ils agissent au cœur
des organismes et du sol par divers moyens: par les fluctuations de
l'activité des bactéries et des enzymes; les variations de la
biodisponibilité des nutriments et des biocatalyseurs comme les
oligo-éléments; la production d’hormones ou de phytohormones par les
organismes; l'activité de l'ADN dans son processus de synthèse des
protéines; etc...
Tous ces processus sont
soumis à des rythmes plus ou moins rapides. Il est possible de trouver
leurs correspondances exactes à l'échelle des rythmes cosmiques, c'est à
dire dans les mouvements "apparents" des planètes et des étoiles.
L'agriculteur biodynamique qui connaît et tient compte de ces facteurs
peut atténuer ou amplifier l'action de certains rythmes dans l'activité
organique du sol, dans la croissance des végétaux, dans les soins aux
animaux, etc.
Comprendre et
travailler avec les différents rythmes est une pratique fructueuse pour
les maraîchers, les viticulteurs et les arboriculteurs, pour semer,
planter, soigner et récolter.
Regardez autour de
vous, la Nature inspire et expire constamment. Par exemple une fleur de
pissenlit s'ouvre avec le premier rayon du soleil: d'où vient le rythme?
D'ou viennent les rythmes qui régulent la succession des saisons, des
mois, des cycles jour/nuit, des périodes de reproduction des organismes
vivants? ... L'horloge externe est constituée par les mouvements
apparents du cosmos observé depuis notre champ.
Quand
les rythmes se retirent : la Vie se retire.
L'activité
vivante s'exprime par l'entrelacement complexe de biorythmes. Quand ces
rythmes s'atténuent ou se retirent la mort de l'organisme apparait.
L'étude des
biorythmes, leurs origines et leurs influences sur les organismes
vivants a été effectuée par de nombreux chercheurs au court du XXe
siècle. Les influences des différentes
positions lunaires, planétaires et stellaires a été étudié en
particulier par Lily Kolisko, Hartmut Spiëss, Maria Thun, W. Pelikan,
Kranish, Schultz, et bien d'autres.
Le travail avec les rythmes cosmiques donne
des résultats extrêmement intéressants, même si parfois il est difficile
à mettre en œuvre en raison des conditions météorologiques ou
agronomiques. Vu la complexité des mouvements astronomiques, cette
approche offre un fabuleux potentiel de recherches.
Il faut relever que le
respect des rythmes est très important surtout pour les plantes, car
elles vivent en totale dépendance des rythmes de la journée, du mois
(rythmes lunaires) et de l'année (rythmes solaires). Découvrir et
renouer consciemment avec un certain nombre de rythmes terrestres et
célestes permet de renforcer la santé des plantes, des animaux, ... et
de l’Homme.
Dossiers: La respiration de la terre.pdf
Dossiers: Les forces formatrices éthériques.pdf
Dossiers: La plante dans la lumière.pdf
Genèse de l’astronomie
L'observateur
du ciel constatera que tous les astres, le Soleil visible durant la
journée, la Lune et les Astres visibles la nuit se déplacent d'Est en Ouest. Ces observations correspondent à la vision géocentrique (géo de
Gaia, terre en grec) de Ptolémée (vers 140 après J-C). Cette vision, qui
correspond à la réalité perçue, place la Terre au centre; le Soleil, la
Lune et les planètes tournent autour d'elle.
Depuis Copernic
(1473-1543), il est devenu habituel en astronomie de se représenter que
les planètes tournent autour du Soleil qui est au centre: c'est le
système héliocentrique (helios : soleil en grec). Cependant ce système
nous place en tant qu'observateur à l'extérieur de la terre; nous devons nous projeter
en imagination au loin dans l'espace, en dehors du système solaire.
Si nous voulons
découvrir le cosmos comme notre environnement en tant qu'habitant de la
terre, et comprendre ses influences sur la nature (plantes, animaux et
météo), nous devons choisir le système astronomique de Tycho Brahé: la
synthèse du système géocentrique et du système héliocentrique. Ce
système exprime notre présence sur terre et notre rapport concret vécu au cosmos.
La Nature ne s'alourdit pas de
théories, elle vit et respire en observant le cosmos depuis la Terre.
Définir les mouvements extrêmement complexes du cosmos vus depuis la
terre nous permet de découvrir l'origine des biorythmes, les horloges
internes et externes qui rythment le vivant.
Les principaux
rythmes cosmiques
Les calendriers biodynamistes
tiennent compte de la
précession des équinoxes
et sont basés sur les données du zodiaque astronomique.
La
Terre : le rythme journalier
Chaque jour, la Terre fait un tour complet sur elle-même. Cette
rotation de la Terre sur elle-même a une conséquence importante : vu de
la Terre, le Soleil et toutes les planètes, la Lune en particulier, se
lèvent à l’Est et se couchent à l’Ouest.
Ce rythme quotidien de respiration de la Terre avec le Soleil a une
grande importance en agriculture bio-dynamique : chaque matin est une
sorte de printemps miniature et chaque après-midi, une sorte d’automne
miniature.
La
Lune : le rythme mensuel
La lune a un très grand nombre de rythmes qui sont tous décalés les
uns par rapport aux autres, ce qui a pour conséquence qu’on ne peut
quasiment jamais avoir deux situations exactement identiques de la Lune
dans le ciel.
Le
Soleil : le rythme annuel
Du solstice d’hiver au solstice d’été, le Soleil est montant. Il
trace des arcs de cercles toujours plus élevés dans le ciel, dans
l’hémisphère Nord. Du solstice d’été au solstice d’hiver, il est
descendant. Par ailleurs, dans sa trajectoire annuelle vue de la Terre,
le Soleil passe lui aussi devant toutes les constellations zodiacales,
ce qui donne un caractère particulier à chacune de ces périodes variant
de 18 à 45 jours selon la taille des constellations.
Les rythmes lunaires
Le rythme tropique : Lune
montante et Lune descendante
Le rythme synodique :
Lune croissante et Lune décroissante
c’est la période
séparant deux phases identiques de la Lune. Pendant quinze jours, la
Lune est croissante : son croissant grossit de la nouvelle Lune jusqu’à
la pleine Lune ; cette période est appelée jeune Lune. Et pendant les
quinze jours suivant, la Lune décroît de la pleine Lune à la nouvelle
Lune : elle est alors appelée vieille Lune.
Le rythme sidéral :
Le
passage devant les constellations zodiacales
:
Jour feuille, fleur, fruit, racine
En effectuant sa rotation
autour de la Terre, chaque mois la Lune passe devant les 12
constellations du zodiaquecomme
le fait le soleil en un an. Le rythme sidéral est la période qui sépare
deux passages successifs de la Lune devant le même groupe d'étoiles
(d'où l'adjectif sidéral) du zodiaque. Il dure 27,3 jours.
.Ce rythme est plus court
que le rythme de la Lune croissante et décroissante puisque pendant que
la Lune se déplace devant le zodiaque, le Soleil lui aussi avance
d’environ 30° en un mois, ce qui explique que la Lune met environ deux
jours de plus pour retrouver la même phase.
L'utilisation de ce rythme a été
popularisé par Maria Thun qui a procédé à des semis journalier de radis
en sol pauvre et sans irrigation. Celle-ci constate des variations
morphologiques, avec des parties de la plante plus ou moins stimulées
selon le jour concerné, et donc la constellation du zodiaque du moment
du semis.
Constellation |
Force |
Action |
Bélier,
Lion, Sagittaire |
Feu |
agit sur
les fruits et les graines |
Gémeaux,
Balance, Verseau |
Air |
agit sur
les fleurs |
Cancer,
Scorpion, Poissons |
Eau |
agit sur
les feuilles |
Taureau,
Vierge, Capricorne |
Terre |
agit sur
les racines |
Inversement les plantes appartiennent à
l'une ou l'autre de ces catégories selon la partie de la plante
utilisée : il convient alors de les semer et de les soigner
préférentiellement aux dates feuille, fruit, fleur ou racine.
Type de plante |
Force |
Exemples |
Plantes
fruits / graines |
Feu |
tous les
fruits, les céréales, les légumineuses |
Plantes
fleurs |
Air |
les
fleurs, brocolis, traitement des oléagineux, comme colza,
lin, tournesol, etc. |
Plantes
feuilles |
Eau |
choux,
salades, persil, épinards, etc. |
Plantes
racines |
Terre |
carottes,
raves, oignons, radis, pommes de terre, etc. |
Le rythme draconitique :
Les nœuds lunaires
Deux fois par mois, la Lune coupe le plan de
l’écliptique qui est le plan dans lequel le Soleil décrit sa trajectoire
apparente autour de la Terre. La Lune traverse donc une fois le plan de
l’écliptique en montant : c’est le nœud ascendant ; une fois en
descendant : c’est le nœud descendant. Ce rythme est d’environ 27,2
jours.
Les biodynamistes considèrent que les
travaux effectués à ces moments peuvent avoir une influence négative sur
le monde vivant. Il est déconseillé d'entreprendre des travaux touchant
le sol, les plantes, les préparations biodynamiques, la récolte ou la
transformation des produits agricoles durant les quelques heures qui
encadrent les nœuds.
Le rythme
anomalistique : Les apogées et les périgées
La lune, dans sa
rotation mensuelle autour de la Terre, ne décrit pas un cercle mais une
ellipse. Une fois, elle passe au plus près de la Terre : à son périgée
(environ 356'500 Km) et quatorze jours plus tard, elle passe au point le plus
éloigné de la Terre : à son apogée (environ 406'000 Km). Ce rythme est
d’environ 27,55 jours.
Rythmes solaires
Le rythme solaire journalier
Le rythme solaire saisonnier
Les
autres planètes
Les planètes ont aussi une orbite inclinée
par rapport au plan de l'écliptique et possèdent donc des positions de
nœud considérées comme fortement négatives par les biodynamistes, avec
des durées encore plus longues que les nœuds lunaires.
Les planètes infra-solaires (Mercure
et Vénus
)
provoquent des nœuds défavorables de 24 à 36 heures avant et 12 heures
après. Les effets des nœuds des planètes supra-solaires (Mars
,
Jupiter
et Saturne
)
peuvent durer jusqu'à trois jours
-
Opposition : les planètes se trouvent
dans un angle de 180°,
vu de la Terre, c’est à dire l’une en face de
l’autre avec la Terre au centre.
-
Conjonction : les planètes sont l’une
à côté de l’autre, vu de la Terre.
Quand une planète cache l’autre, on
parle d’occultation ou d’éclipse.
-
Trigone, quadrature, quintile,
sextile :
les planètes sont dans un angle de 120°, 90°, 72° ou 60°, vu
de la Terre.
Aperçu du rapport entre
les rythmes du système solaire
et la formation des plantes
Planches tirées du livre "Plantes et cosmos" de Kranich
- Éditions Triades
etc...
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